Je croyais connaître Jésus, car je venais d’une famille catholique très religieuse. Malgré cela, je n’avais jamais fait une expérience avec le Seigneur Jésus-Christ. En grandissant, j’ai connu un groupe de rastas qui partageaient le même style de vie que moi, qui aimaient prier, jouaient de la musique et fumaient du gandia. C’est ainsi que j’ai commencé à suivre la philosophie rasta tout en croyant que Jésus est le Sauveur.

J’étais à fond dans ce que je faisais et même, j’avais un album de chansons en préparation. Dans les rencontres qu’on faisait les vendredis, on avait juste en tête de créer une association appelée « Rasta for Christ ». Comme quoi, dans notre cœur on avait toujours ce désir d’aller de l’avant avec Christ et le Seigneur voyait cela.

Je me rappelle qu’un jour il y a eu une évangélisation sous la tente à Baie du Tombeau. Un des rastas de notre groupe y est allé et a été touché vraiment par Jésus-Christ. C’est à ce moment que l’église a été en contact avec nous. L’église nous a invités à une réunion et nous qui aimions notre indépendance, nous avions hésité à venir, mais cela s’est passé autrement. Arrivé le jour de la réunion, mon patron qui faisait aussi partie du groupe de rastas, m’a dit : « Allons voir ce que les chrétiens ont à nous dire ! »

Du lieu de travail, nous sommes allés à la réunion qui avait lieu à l’église de Port-Louis. Nous étions environ quinze personnes. C’était la première fois que je mettais les pieds dans une telle église. A l’entrée, il y avait des gens qui nous ont accueillis pour nous souhaiter la bienvenue. Je me souviens de la façon dont ils nous ont souhaité la bienvenue. C’était comme si nous étions de personnes chères à leur yeux. Il y avait un tel amour dans ce lieu !

J’ai pu voir des gens de différentes races et couleurs, s’apprécier. Il y avait une communion fraternelle comme nulle-part ailleurs. Ça m’a vraiment touché et ensuite pour la première fois, j’ai entendu l’Evangile de la part du frère Lindsay Lajeunesse qui a partagé le témoignage de sa vie. J’écoutais mais je ne désirai pas vraiment m’associer à eux parce que j’aimais ma vie. A la fin de la réunion, je disais à un rasta que ces gens avaient quelque chose de différent en eux.

Sur le chemin du retour, je rentrai chez moi, et là, le Seigneur m’a saisi. Tout ce que le frère avait partagé, parlait à mon cœur. Alors que je marchais vers la maison, je reçus un appel d’un ami me disant de venir fumer du gandia. Je n’avais jamais pu dire non à cela, mais ce soir-là, j’avais refusé et pour moi c’était nouveau parce que j’étais tellement accro.

Arrivé à la maison j’étais emballé de raconter cela à mes parents, mais ils ne comprirent pas vraiment. Cependant, quand le dimanche arriva, je pris ma bible et m’étais vêtu différemment, ils ont su alors que j’allais à l’Eglise Chrétienne. Ils ont commencé à me persécuter, car pour eux, c’était comme si j’avais vendu la religion dans laquelle j’étais né.

Deux mois après ma conversion j’ai perdu mon père, chose qui était difficile à surmonter pour ma famille et moi-même. Comme j’étais très dépendant de mon père et que j’étais l’aîné de la maison, c’était comme un défi pour ma vie, mais le Seigneur m’a fait grâce. J’ai commencé à prendre au sérieux ma responsabilité à la maison. Même si souvent je passais à côté, j’ai toujours eu des frères pour m’encourager et me garder. J’ai même eu des sœurs comme jamais j’aurai imaginé.

Suite à ma conversion, beaucoup de jeunes de mon entourage ont commencé à venir à l’église ; mon frère, mes sœurs, mes cousins, mes cousines et mes amis. Beaucoup parmi eux ont rencontré le Seigneur et sont nés de nouveau. Ce petit groupe de jeunes était comme une force dynamisante. On était zélé. On bougeait tout le temps ensemble, mais au bout de deux ans, chacun a commencé à abandonner le Seigneur.

Le Seigneur m’a fait grâce de persévérer, même si j’étais lié à mes amis. J’ai préféré continuer ma route avec le Seigneur, car Dieu m’a fait comprendre que ma marche chrétienne, c’était le Seigneur et moi et non pas mes amis et moi. De toute cette bande, seulement ma sœur, ma cousine et moi avions continué. J’ai connu des moments de réjouissance, de lamentation, de victoire et de défaite, mais je suis toujours avec le Seigneur.

Ça fait quatre ans que j’ai reçu le salut et aujourd’hui j’apprends à servir le Seigneur. Dans le monde, je chantais mais je n’ai jamais pu jouer d’un instrument. Aujourd’hui, je peux jouer un peu de guitare pour chanter et mener les louanges au Seigneur. Pour moi, c’est extraordinaire car rien n’est impossible à Dieu !

La chose la plus merveilleuse qui me soit arrivée dans ma vie sur cette terre, c’est ma rencontre avec le Seigneur Jésus, lui, qui d’un coup, a changé toute ma façon d’être. Jésus m’a libéré de l’esclavage dans lequel j’étais. C’est lui seul qui a su briser toutes mes chaînes. Aujourd’hui, mon souhait c’est de lui être toujours fidèle et d’être obéissant à sa parole.

Enfin, Dieu a trouvé bon de me donner celle qu’il me fallait, mon âme sœur. Je peux vous dire que le Seigneur connait exactement ce qui est bon pour nous.

Ruben – 26 ans – Décorateur d’intérieur – Curepipe